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Pour une Bretagne européenne

La Bretagne réunifiée en termes démographiques, territoriaux et économiques un profil qui la rend comparable, voire supérieure, à la plupart des régions européennes et même à certains états. La Bretagne est donc loin d’être étriquée et constitue une ensemble cohérent pour apparaitre sur le scène européenne et internationale.

Bien que la question de la taille d’une région ne fasse pas sa force, l’empilement de chiffres est courant avec des objectifs qui sont plus de la communication que du fond. Les données suivantes n’ont pas pour vocation de tomber dans ce jeu mais de faire quelques comparaisons intéressantes :

Sur 37 états européens, 12 sont moins peuplés que la Bretagne.
Dans le monde 32% des états comptent moins de 4 millions d’habitants (population de la Bretagne) . 23% moins de 34 023km2 (taille de la Bretagne)
En Europe, 12 états comptent moins de population que la Bretagne (l’Irlande, la Slovénie, l’Islande, la macédoine etc etc).
La Bretagne avec la Loire-Atlantique est plus peuplée que la plupart des régions européennes : pays de galles ; 2,9M, Wallonie : 3,3M, Toscane : 3,5M, Galice : 2,7M
Rien que Bretagne et la Loire Atlantique réunis ont un PIB équivalent à celui de l’Irlande et qui est supérieur à 19 États européens.

Bien plus que la taille d’une région, c’est sa cohérence et sa visibilité qui font son attractivité économique. Or, la Bretagne est, pour prendre le propos du géographe Jean Ollivro, « une des rares régions européennes au renom international, avec une image claire et porteuse. Ce capital d’image est un atout essentiel auprès des entreprises pour gagner à l’export et augmenter leurs parts de marché. Dans un monde ou la notion d’appellation d’origine est de plus en plus essentielle, la Bretagne est un argument de vente. ».

La Loire-Atlantique, actuellement dans une Région Pays de la Loire région est invisible internationalement, aurait tout intérêt à profiter de cette image et de la renforcer par son propre capital culturel. Car dans sa région actuelle comme dans un « Grand Ouest » fusionnant Bretagne et Pays de la Loire, le département de la Loire-Atlantique ne sera pas dans une région porteuse. A l’inverse, la Bretagne offre une visibilité, une reconnaissance que la Loire-Atlantique pourrait intégrer sans l’affaiblir mais bien au contraire en la renforçant.

Construire une Bretagne avec la Loire-Atlantique en fondant une région Val de Loire et une région Vendée-Poitou-Charentes, c’est donner à l’Ouest trois régions identifiées et identifiables à l’international. C’est une nécessité pour renforcer le tourisme, les échanges et le développement économique.

(Crédit photo : DIBAB)